Foire aux Questions
Qu’est ce que le virus Monkeypox ?
Le virus Monkeypox, ou anciennement virus de la variole du singe, est un virus qui appartient à la famille des Poxviridae. Il se trouve habituellement dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest où il peut être transmis à l’homme par des rongeurs sauvages ou plus rarement par des singes. C’est un virus de la même famille que celui de la variole.
Quels sont les symptômes de l’infection ?
Une fièvre, des ganglions enflés et douloureux (sous la mâchoire, au niveau du cou ou au pli de l’aine), mal à la tête, mal à la gorge, des douleurs des muscles (crampes) et de la fatigue. Des boutons sur le corps (visage, bouche, mains, pieds, sexe et/ou anus), ces boutons peuvent être très douloureux, ils sèchent et donnent des croûtes qui tombent. Puis les lésions cicatrisent.
J’ai été en contact avec une personne malade. Que dois-je faire ?
Vous n’êtes pas tenu d’observer une période d’isolement, tant que vous n’avez pas de symptômes. Surveillez votre température et l’apparition de bouton en sachant que le délai d’incubation est en moyenne de 7-8 jours mais peut aller jusqu’à 21 jours. Vous n’êtes pas tenu de présenter une attestation de résultat négatif. Seules des personnes avec symptômes sont considérées comme contagieuses.
Les réponses aux questions que vous vous posez !
J'ai été en contact ou J'ai contracté l'infection
Vous n’êtes pas tenu d’observer une période d’isolement, tant que vous n’avez pas de symptômes. Surveillez votre température et l’apparition de bouton en sachant que le délai d’incubation est en moyenne de 7-8 jours mais peut aller jusqu’à 21 jours.
Une vaccination est recommandée pour les personnes contacts, à administrer de préférence dans les 4 premiers jours, et au maximum jusqu’à 14 jours après le contact avec une personne malade. La liste des centres de vaccination est consultable dans le menu en cliquant sur « Vaccination ». Pour toute question sur la vaccination, consultez votre médecin traitant ou contactez-nous au 0 801 90 80 69.
Que faire si j’ai contracté l’infection à virus monkeypox ?
Appeler votre médecin traitant, un CeGIDD ou, si vous n’arrivez pas à les joindre, le 15 pour un avis médical. S’isoler à domicile pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des signes. Cet isolement, après avis médical, peut être levé au bout de 14 jours en cas de guérison (cicatrisation de toutes les vésicules avec chute des croûtes).
Qu’est-ce qu’un contact à risque ?
Il existe différents types de contacts à risque :
– contact physique direct et non protégé avec les boutons ou les fluides biologiques d’une personne symptomatique ayant un diagnostic d’infection à virus Monkeypox quelles que soient les circonstances (exemples : rapports sexuels, acte de soin, etc.)
– contact avec des objets utilisés par une personne symptomatique ayant un diagnostic d’infection à virus Monkeypox (exemples : partage d’ustensiles de toilette, vêtements, vaisselle sale, sextoys…)
– contact non protégé à courte distance pendant plusieurs heures avec une personne symptomatique ayant un diagnostic d’infection par l’infection à virus Monkeypox (exemple : trajet en voiture)
L’isolement pour 3 semaines est-il préconisé ou obligatoire ?
Pour le moment, il n’y a de mesure administrative pour obliger l’isolement mais il est fortement recommandé.
Vaccination, Recommandations
1. aux personnes en situation de contact à risque avec une personne infectée.
2. aux personnes les plus exposées au virus :
• les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et ayant des partenaires sexuels multiples ;
• les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples ;
• les travailleurs du sexe ;
• les professionnels des lieux de consommation sexuelle quel que soit le statut de ces lieux ;
• les femmes partenaires occasionnelles ou partageant le même lieu de vie que des personnes à haut risque d’exposition au virus (HSH et personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, personnes en situation de prostitution, professionnels de lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux);
3. aux voyageurs les plus à risque suivants :
• les personnes originaires des zones de circulation active du virus Monkeypox de clade I (a et/ou b), résidentes en France et retournant au pays pour rendre visite à leur famille ou leurs connaissances (VFR) ;
• les voyageurs immunodéprimés qui décideraient de maintenir leur voyage dans les zones de circulation active du Monkeypox de clade I (a et/ou b) et susceptibles d’être exposés au risque ;
• les voyageurs ayant des pratiques sexuelles à risque ;
• les soignants et travailleurs humanitaires (y compris les personnels de la boratoire).
La vaccination Mpox nécessite combien de doses ? Quel est le schéma vaccinal ?
– Deux doses, espacées d’au moins 28 jours et au maximum de 35 jours.
– Une seule dose suffit pour les personnes qui ont été vaccinées dans leur enfance contre la variole (avant 1980).
– En revanche, trois doses sont nécessaires pour les personnes immunodéprimées vaccinées ou non dans l’enfance (avant 1980).
A noter : les personnes qui ont déjà été infectées par le virus, ne nécessitent pas de vaccination. Si l’infection est survenue après l’administration de la première dose, l’administration d’une deuxième dose n’est pas nécessaire.
Dans quelle situation, une nouvelle vaccination est-elle recommandée ?– Une nouvelle dose de vaccin est recommandée pour les personnes immunocompétentes non vaccinées dans l’enfance (avant 1980) et qui ont reçu une ou 2 doses de vaccins de 3ème génération.
– Une nouvelle dose de vaccin est aussi recommandée pour les personnes immunodéprimées vaccinées ou non dans l’enfance et qui ont eu un schéma complet (3 doses) par un vaccin de 3ème génération.
– 2 doses de vaccins sont recommandées pour les personnes immunodéprimées qu’elles aient été vaccinées ou pas dans l’enfance (avant 1980) et qui ont reçu une seule dose de vaccin de 3ème génération.
A l’inverse, aucune nouvelle dose de vaccin n’est recommandée pour :
– les personnes qui ont été infectées par le Mpox entre 2022 et maintenant qu’elles soient immunocompétentes ou immunodéprimées*.
– les personnes immunocompétentes qui ont été vaccinées dans l’enfance (avant 1980) et qui ont reçu 1 ou 2 doses de vaccin de 3ème génération**.
Combien de temps est-on protégé après la vaccination ?
Pour les personnes qui n’ont pas été vaccinées contre la variole dans l’enfance et qui ont eu 2 doses de vaccins ou 3 doses si elles sont immunodéprimés, la protection commence 2 semaines après la 2ème dose, sachant que cette dose doit être administre au plus tôt 28 jours après la 1ère et au plus tard 35 jours.
Pour les personnes qui ont été vaccinées contre la variole dans l’enfance et qui nécessitent une seule dose de vaccin, elles sont immunisées 1 semaine après l’administration de la dose.
Suis-je protégé si je suis vacciné contre la variole ?
La vaccination réalisée dans l’enfance contre la variole peut protéger. Mais, pour renforcer la réponse, il est recommandé pour les personnes contacts et pour les personnes à risque l’administration d’une nouvelle dose de vaccin de 3ème génération pour stimuler le système immunitaire.
Y’a-t-il des effets secondaires, quels sont-ils ?
Chez certaines personnes, les vaccins peuvent provoquer une réaction à l’endroit de la piqûre. Cela disparait en une semaine. Les autres effets indésirables possibles sont :
– maux de tête, migraine, douleurs musculaires, nausées, fatigue, frissons, douleurs articulaires, douleurs dans les extrémités, fièvre, perte d’appétit ;
– si vous présentez déjà une dermatite atopique, il est possible que vous ayez des réactions localisées plus marquées.
Les vaccins sont-ils efficaces ?
En 2022, lors de l’épidémie de clade II, la vaccination a permis de protéger contre les formes graves de la maladie, cependant elle n’empêche pas 100 % l’infection. Pour éviter la transmission du virus, elle doit donc être utilisée en association avec les autres mesures de prévention.
L’efficacité des vaccins contre le Mpox de clade I est en cours d’évaluation par les autorités nationales et européennes, en lien avec le fabricant. Rien ne remet en question à ce stade l’efficacité du vaccin.
Peut-on administrer d’autres vaccins en même temps que le vaccin contre le Mpox ?
Le vaccin contre le Mpox peut être administré en même temps que les autres vaccins du calendrier vaccinal, y compris les vaccins covid 19. En cas d’administration non simultanée, un délai de 4 semaines doit être respecté uniquement avec les vaccins vivants atténués (ROR, varicelle zona, fièvre jaune).
Les vaccins sont-ils disponibles en nombre suffisant en France ?
Actuellement, le Ministère de la santé et de la Prévention dispose de vaccins antivarioliques dits de 3ème génération, en nombre suffisant pour faire face à une épidémie qui se développerait, comme en 2022 sur le territoire national. A ce stade, le risque de développement de l’épidémie est évalué comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
* Liste des personnes qui présentent une immunodépression : patients souffrant d’un déficit immunitaire héréditaire (ou primitif) : groupe de pathologies immunologiques très variées (au moins 600 différentes), patients vivant avec le VIH avec un taux de CD4 inférieur à 200/mm3 et/ou < 15 %, patient transplanté organe solide ou en attente de transplantation, patients greffés de cellules souches hématopoïétiques (CSH), patient sous chimiothérapie pour tumeur solide ou hémopathie maligne, patients traités par immunosuppresseurs ou corticothérapie au long cours, patients aspléniques (ayant subi une ablation chirurgicale de la rate).
** vaccin de 3ème génération : c’est le vaccin administré depuis mai 2022.
Définition, Transmission, Symptômes
Le virus Monkeypox, ou anciennement virus de la variole du singe, est un orthopoxvirus qui appartient à la famille des Poxviridae. C’est un virus de la même famille que celui de la variole. Il se trouve habituellement dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest où il peut être transmis à l’homme par des rongeurs sauvages, qui constituent le réservoir, ou plus rarement par des singes.
Quels sont les sous-groupes ou clades du virus Monkeypox ?
On distingue deux principaux clades :
• Le clade I, présent dans le bassin du Congo en Afrique centrale ;
Le clade I se subdivise en deux sous-clades, Ia et Ib. Le clade I circule historiquement en Afrique centrale ; le clade Ib, découvert en septembre 2023 en République démocratique du Congo (RDC), et plus récemment dans des pays frontaliers de la RDC. Sa transmissibilité et sa gravité sont difficiles à préciser en raison du peu de recul par rapport à sa découverte.
• Le clade II, et notamment le sous clade IIb présent en Afrique de l’Ouest, responsable de l’épidémie mondiale de 2022, qui avait également touché la France.
Comment l’attrape–t-on ? Dans quelles situations ?
La transmission entre humains se produit, par contact étroit et direct avec les lésions cutanées (plaies, croûtes), en cas de contact avec les fluides corporels, par un contact avec des objets et/ou du linge contaminés, par contact prolongé avec une personne contaminée et dans une moindre mesure au travers de gouttelettes (postillons, éternuements). La transmission peut se faire, également, par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions de la peau ou des muqueuses d’animaux infectés ; par exemple par une morsure ou une griffure ou lors de la préparation ou la consommation de viande de brousse insuffisamment cuite.
Comment se protéger ?
> Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou utiliser du gel hydroalcoolique.
> Ne pas partager la literie ou les serviettes avec des personnes malades et qui pourraient avoir le virus Monkeypox.
> Ne pas avoir de contact étroit avec des personnes malades ou susceptibles d’avoir le virus Monkeypox.
> En cas de rassemblements en extérieur, pour les personnes contacts, utiliser des vêtements recouvrant le corps.
> Dans des espaces fermés, utiliser un masque.
Quels sont les symptômes du virus Monkeypox ?
Une fièvre, des ganglions enflés et douloureux (sous la mâchoire, au niveau du cou ou au pli de l’aine), mal à la tête, mal à la gorge, des douleurs des muscles (crampes) et de la fatigue.
Des boutons sur le corps (sur le visage, dans la bouche, les paumes de mains, les plantes des pieds, sur le buste ou les membres, au niveau du sexe et/ou de l’anus), ces boutons peuvent être très douloureux, ils sèchent et donnent des croûtes qui tombent. Puis les lésions cicatrisent.
Ces symptômes ne sont pas constants et varient d’une personne à l’autre. Il n’y a parfois pas de fièvre, parfois très peu de boutons. La personne infectée est contaminante dès l’apparition des symptômes et jusqu’à la cicatrisation des lésions. Tant qu’il n’y a pas de symptôme, il n’y pas risque de transmission.
Diagnostic et Prise en charge médicale
J’ai des symptômes, quelles sont les étapes de prise en charge médicale ?
Appel de son médecin traitant ou du Cegidd le plus proche pour confirmation du diagnostic. S’ils ne sont pas joignables, appeler le 15 pour orientation vers une structure spécialisée.
Je suis contact à risque, et je suis à risque de développer une forme grave, quelles sont les étapes de prise en charge médicale ?
L’isolement est recommandé uniquement en cas de symptômes. Si vous êtes une personne à risque de développer une forme grave (femme enceinte, personne immunodéprimée ou un enfant), il est conseillé de ne pas rester dans le même foyer où vit la personne contaminée.
Et quid à propos des tests ? Comment les pratiquer ?
Le diagnostic de l’infection à virus Monkeypox peut être posé par l’examen clinique réalisé par médecin. Un test en laboratoire peut confirmer le diagnostic mais n’est pas obligatoire. Il s’agit d’un prélèvement effectué sur une ou plusieurs lésions par écouvillonnage et adressé à un centre spécialisé pour l’analyse. Ces prélèvements peuvent être réalisés sur prescription dans certains laboratoires d’analyses médicales, certains CeGIDD ou dans des services de maladies infectieuses.
Existe-t-il des traitements ?
Le traitement est symptomatique pour traiter la douleur et faire baisser la fièvre. En cas de boutons très nombreux, un antibiotique peut être prescrit pour éviter la surinfection. Il est recommandé de bien s’hydrater. Pour les personnes à risque de développer des formes graves, on prescrit au cas par cas des antiviraux et/ou des immunoglobulines.
Questions diverses
Quelle est la différence entre la variole et l’infection à virus Monkeypox ?
Ce ne sont pas les mêmes virus. Ils ne sont pas autant infectieux. De plus, variole et infection à virus Monkeypox ne se caractérisent pas de la même façon, la 2ème étant le plus souvent une forme bénigne de la maladie. Pour autant, ces pathologies sont liées et on les assimile à « deux membres d’une même famille ».
Lorsqu’on a déjà eu la varicelle, peut-on contracter l’infection à virus Monkeypox ?
Le fait d’avoir été contaminé par la varicelle n’empêche pas une contamination par le virus Monkeypox.
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